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Juste un sourire
5 janvier 2018

Lettre à celle que j’étais il y a 5 ans

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05/01/2018

Lettre à celle que j’étais il y a 5 ans

Ce matin, au bureau, j’ai reçu une notification de Google photo.

Comme un mini coup de poing dans l’estomac, et un petit pincement au cœur.

La photo  » souvenir d’il y a 5 ans. Nous pensons que ça pourrait vous plaire.  »

Merci google, oui ça me plaît.

Sur chacun des clichés je me prends en pleines gueule des sourires. Les miens, enfin non, les tiens.

Tu souris. Il est 1h du matin, il neige à gros flocons, en pleine rue déserte, et t’es la, avec Jérémie fraîchement fiancée et une bande de copains. Vous riez, il fait froid, ça se voit sur tes joues rougis mais t’as l’air la plus heureuse du monde.

Je m’rappelle plus trop, mais je crois que tu l’es vraiment.

T’es droguée à l’amour, à l’espoir, à ces études qui te passionnent.

Janvier 2013… T’avais la date de votre mariage, il prenait enfin forme après 4 longues années.

J’aimerai te dire à toi, version plus cool de moi-même, de profiter. Nan, mais je sais, tu profites déjà pas mal là, entre deux bisous boules de neige et le refrain de votre /notre futur chansons de mariage…

Tu ne sais pas encore. Non tu ne sais rien…

Profites encore plus, attrapes plus de neige, bien plus de neige remplie toi à fond.

Prépares-toi, lèves les mains vers le ciel, fermes tes yeux. Continues de te remplir encore plus de cette joie, de cette liberté et de cette euphorie qui t’habite…

Peut-être que ça me ferait plus sourire aujourd’hui… ?

Plein de magnifiques choses t’attendent. Mais va comprendre, le sourire lui est moins présent, et les rires moins légers… Va comprendre, je n’ai aucune explication. Juste un conseil : D’en faire plein de réserves.

Ce matin en voyant ces photos, je me suis vaguement rappelée de la fille que j’étais.

Aujourd’hui, si je suis dehors après 20h et qu’il pleut : Je grogne, je me lamente, je me traine jusqu’à mon lit.

J’aimerai retrouver cette légèreté qui me faisait planer très haut.

J’aimerai retrouver ces sourires qui me faisaient mal au ventre. Et ces fous rires qui me donnaient des crampes.

J’aimerai retourner en pleine neige avec lui sans avoir peur du froid, du vide autour de nous, ou de l’heure tardive… Et marcher encore des heures en pleine tempête de neige, tout en lui attrapant sa main dans l’espoir d’un câlin.

Merci Google… Le souvenir se termine, le patron m’appelle, et la vie continue.

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